Un lieu

il est un lieu où tout s’arrête
les balises du temps
comme les pas perdus
les foules sans visage
les déserts de l’oubli

il est un lieu sans exil
ancré tout au creux du silence
et dans la pierre de mes os
et dans l’argile de mes mains

il est un lieu sans entraves
dans le souffle primordial
de l’enfance poétique
où le rêve seul
tient lieu de paysage

© Francine Hamelin (Les routes buissonnières)

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Au coeur de l’été

Série « Les saisons du silence » (2007-2008).

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Flavia Coelho – Sunshine

💖☀️💖☀️💖

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Les îles songeuses – Avec la poésie de Barbara Auzou

Un immense merci, Barbara, pour ta merveilleuse poésie, parole d’âme, parole lumineuse, d’une beauté qui résiste dans « le velours chaud de la durée », moment d’éternité qui nous emmène vers la plus grande et plus simple douceur de la vie. C’est magnifique et profondément émouvant. Merci, de tout coeur, pour tout. 

Et Barbara Auzou, c’est ici

Les îles songeuses / Une œuvre de Francine Hamelin accompagnée de mon poème

pour oublier la grande blessure

dessous l’armure*

et les langues dures qui flamboient

j’irai vérifier la vérité du rêve

le pourboire discret de son bruissement

j’irai par le vent mandataire 

avec mes doigts

fouiller la mémoire de l’élémentaire

danser avec les marées

je soulèverai leur chevelure de sons

jusqu’à la douceur folle de leur implosion

et ce sera un drap tiré sur son lit d’eaux

dont nul ne sait ni le commencement 

ni la fin

on y volera sans témoin

de nos longs bras sans charnières

nous nous ferons grand corps de mer

qui se fend dans le ciel pur

d’un ordre différent

bien loin du prétexte des boussoles 

et des lieux communs

entassés là depuis longtemps

avec le parfum aveugle de leurs obsessions

alors nous pourrons coucher notre commerce simple

dans le muscle blanc de son chant

et nous tirerons à nous la tendre écriture

venue lécher nos îles patientes

et le velours chaud de la durée

de quelques étoiles résistantes

 

Barbara Auzou

*Félix Leclerc / Le tour de l’île

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Ces pays de mon âme

à la porte de ces pays où mon âme vagabonde
j’ai laissé les ombres et leurs peines grises
elles n’ont pas la clé de mon rêve

et je n’ai plus de larmes
pour pleurer sur les morts ou sur les vivants
ou sur la vanité des choses

la nuit cache mille lumières

et le jour est bleu comme source

à la porte de ces pays que mon âme arpente
à mesure de feuillages et d’oiseaux
j’ai laissé la cacophonie
des désirs et des murailles

le silence est vibrant
de terre et d’océan
où dansent les esprits
où l’enfance allume
de grands brasiers de fleurs

en ces pays où mon âme voyage
avec ma poésie folle
et nue comme une pierre

© Francine Hamelin (Les routes buissonnières)

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Le retour des mousses et des lichens et la première violette

Dans mes jardins.

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ANAVITÓRIA – Porque Eu Te Amo

💖💖💖

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Noces païennes

je t’écris les chemins indomptés
de voyages au long cours
et cette étreinte de l’aurore
sur un paysage ourlé de lumière
quand l’océan noctambule se retire
des sables où nous irons tracer
les signes de notre connivence
avec la vie simple des roses

je t’écris le vaste pays nu de l’âme
le rythme sacré du corps de la terre
et l’intarissable source d’oiseaux
des profondes forêts secrètes
de nos noces païennes et nomades

© Francine Hamelin (Saisons murmurantes)

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Beauté de mai

Une belle surprise dans mes jardins…

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Escale

je fais ici escale entre montagne et mer
entre mots et silence sur les routes du vent
et dans ce crépuscule où passent quelques âmes
s’envole sur des ailes le dernier chant du jour

j’irai m’étendre dans les replis bleus des nuits
comme dans le long cours d’un fleuve qui voyage
et j’y déposerai la fatigue du temps
et m’y reposerai jusqu’au prochain rivage

je m’ensevelirai dans la mémoire des arbres
dans la douce chaleur de leurs racines vives
malgré l’hiver qui mord de son froid acéré
la peau du paysage où s’incruste le givre

je fais escale ici entre deux pages blanches
en marge d’un pays qui n’est pas encore né
et j’y laisse ces mots pour les enfants du rêve
qui sont seuls à savoir où le temps est passé

© Francine Hamelin (Chants d’un siècle passager)

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