je fais ici escale entre montagne et mer
entre mots et silence sur les routes du vent
et dans ce crépuscule où passent quelques âmes
s’envole sur des ailes le dernier chant du jour
j’irai m’étendre dans les replis bleus des nuits
comme dans le long cours d’un fleuve qui voyage
et j’y déposerai la fatigue du temps
et m’y reposerai jusqu’au prochain rivage
je m’ensevelirai dans la mémoire des arbres
dans la douce chaleur de leurs racines vives
malgré l’hiver qui mord de son froid acéré
la peau du paysage où s’incruste le givre
je fais escale ici entre deux pages blanches
en marge d’un pays qui n’est pas encore né
et j’y laisse ces mots pour les enfants du rêve
qui sont seuls à savoir où le temps est passé
© Francine Hamelin (Chants d’un siècle passager)
Ah que c’est beau!
J’aime profondément ce poème
Merci Francine
Je t’embrasse très très fort
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merci Barbara
je t’embrasse très très fort moi aussi
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