je te donne mes mains
pétries comme argile par le temps
sculptées par la pierre
veinées comme le bois
érodées aux labeurs de la matière
tu sais si bien y lire
aux sillons qui s’y creusent
tous mes chemins secrets
d’enfance buissonnière
mes routes clandestines
et mes champs d’herbes folles
je te donne mes mains
enracinées à profondeur de terre
où vont sourdre les sources
à profondeur de ciel
où elles deviennent oiseaux
je te donne mes mains
tu sais si bien y lire
toute la mémoire inscrite dans mes paumes
et mon appartenance au pays de nos âmes
mes mains
ma vie
entre les tiennes
© Francine Hamelin (Saisons murmurantes)
Me voici rêveuse clairvoyante dans la nuit du monde
bercée par un frémissement de bouleau
distinguée par amour
et je ne m’étonne plus d’être partie demain pour arriver hier
dans cette pierre sans larme où des centaines de matins se sont levés
la joie est une femme aux mains urgentes
qui se balance bien haut au ressort des arbres
ses retours sont bouquets de flammes et de systoles
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Un grand, grand merci, Barbara
❤️❤️❤️
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