jours étranges
ou est-ce moi l’étrangère
regardant défiler au loin
les cohortes avides
prisonnières des rouages frénétiques
de désirs plus vides que les déserts
car dans les déserts il y a des puits
de terres en îles de forêts en étoiles
mon âme est nomade
mes racines sont multiples
et les chemins innombrables
et si tu entres
en mon pays d’âme
tu y trouveras des oiseaux
des aurores à plein ciel
des poèmes qui passent
sur des musiques d’ailes
et des nuits comme un concerto
et des symphonies de silence
tu y trouveras des pierres qui chantent
sous les doigts de la mer
des voiles indigo sur l’horizon qui danse
et peut-être un havre
où reposer ta solitude
si tu entres en mon pays d’âme
tu entendras la voix des arbres
et le grand rythme de la terre
le bouleau à l’unisson du vent
et des sèves profondes
ce pays où je ne suis pas étrangère
j’y ai laissé quelques traces de louve
sur des sentiers d’enfance
j’en ai caché la clé
dans le secret d’un rêve
nul n’y entre sans l’avoir trouvée
nul n’y entre qui ne soit âme amie
loin des jours étranges
que je n’habite pas
© Francine Hamelin (Les routes buissonnières)
Jamais le sentier qu’inscrit au sol l’être qui marche n’est droit
d’instinct sans qu’il en décide il le trace ondulé
souple comme sa pensée, souple comme son âme….
Bonne journée MVL
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Merci, JM.
Bonne journée à toi aussi.
Je t’embrasse
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J’espère être invitée dans ton pays merveilleux
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