les racines liaient mes chevilles à la terre
et j’ai changé mon cœur pour une grand cri d’oiseau
et j’ai voulu savoir la liberté de l’air
j’ai appelé prié j’ai déployé mes ailes
les larmes de l’oiseau bousculaient tout en moi
images et paysages et mémoire lointaine
j’ai déchiré mes doigts au métal de la cage
l’oiseau s’est élancé en délivrant ma voix
mille échos tremblent encore au creux de mon oreille
je suis un oiseau fou
j’ai des ailes de braise
j’arpente la matière sur des chemins de vent
je deviens multitude
parmi les solitudes
de ces cités figées
en leur vain mouvement
est-ce ainsi que l’on naît en solitude extrême
ah dis-moi est-ce ainsi que se tressent la danse
les routes incertaines et l’odeur des semaines
est-ce ainsi que l’on vit dans la brûlante soif
que ne viennent apaiser ni le temps ni l’espace
est-ce ainsi que l’on vit au hasard des fontaines
est-ce ainsi que l’on meurt ah dis-moi est-ce ainsi
nu debout ébloui au cœur des floraisons
toujours tout recommence où l’on croyait se perdre
© Francine Hamelin (tiré de Et toutes mes enfances renaîtront…)
💚💚💚💚
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Merci, Barbara.🌹
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