Avec Laurent Bélec à la guitare acoustique.
j’appartiens à la terre
aux chemins infinis
aux margelles des puits
à la sève des pierres
j’appartiens aux jardins
aux routes du mystère
au partage du pain
au rêve nécessaire
je veux vivre debout
comme un arbre en prière
je veux aller au bout
de toutes les rivières
je veux être du bois
dont on fait les bateaux
ce songe qui flamboie
et glisse au fil des eaux
qu’importent les brûlures
et les mortes saisons
et ce temps dont l’usure
se grave sur mon front
car resteront intacts
loin des heures et des masques
l’enfance de ma vie
les yeux de mes amis
je veux être l’offrande
et l’émerveillement
apprendre les légendes
d’un univers vivant
lorsque la nuit s’endort
au bout de son voyage
et que tous les décors
tombent comme mirages
et si je sais la peine
d’une terre brûlée
je sais bien les fontaines
et la danse du blé
et si je suis ce cri
de l’arbre qu’on abat
je suis aussi la vie
je suis aussi la joie
qu’importent les langages
car les mots sont changeants
on ne peut mettre en cage
la vérité du vent
au bout de ma mémoire
je n’ai d’autre magie
que le chant de l’espoir
l’âme de mes amis
j’appartiens au silence
des êtres solitaires
comme à la dissidence
qui ne veut pas se taire
j’ai douleur de nos guerres
de chaque malemort
de toutes ces frontières
qui nous divisent encore
je suis de démesure
de passion de ferveur
à jeter bas les murs
les miroirs et les peurs
pour qu’il y ait des matins
où se brisent les chaînes
qu’il y ait des lendemains
à l’aventure humaine
qu’importe l’imposture
des drapeaux de l’histoire
qu’importent les blessures
et les ombres si noires
plus loin que l’éphémère
je n’ai d’autre patrie
qu’un élan de lumière
le coeur de mes amis
j’appartiens aux rivages
autant qu’aux océans
à ces îles sauvages
où s’est figé le temps
je veux être cette aile
insoumise du vent
et cet oiseau fidèle
dans l’espace envoûtant
je suis de glèbe et d’herbes
et je fais alliance
avec la flamme immense
d’une aurore superbe
et dans cet incendie
je n’ai qu’un seul combat
c’est celui de la vie
c’est celui de la joie
qu’importent les déserts
l’illusion les démences
les murmures amers
d’un monde d’apparences
je garde une folie
c’est celle de l’enfance
je n’ai qu’un seul pays
l’amour de mes amis
Paroles et musique: © Francine Hamelin (SOCAN) (tiré de l’album L’envers des jours)
Dis-moi Francine,
Quand tu écris tu penses « chanson » ou ça le devient?
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Ça dépend. Pour certaines chansons, le texte et la musique se sont développés en même temps. Pour d’autres, comme celle-ci, le poème est venu en premier (du moins pour la plus grande partie), et puis m’est arrivée une musique et j’ai alors terminé le texte.
Bonne journée, Barbara. Prends soin de toi.
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ça m’intéresse…
Je t’embrasse Francine…
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T’embrasse itou.
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Magnifique accord de voix et de mots…!
Merci Francine pour ce partage.
Mes amitiés
Manouchka
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Merci beaucoup, Manouchka.
Prends soin de toi.
Amitiés.
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Prends soin de toi aussi ma belle.
Amitié-Tendresse
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