sous les nuages
qui s’allongent
se poursuit l’errance d’un homme
il est seul
si seul
sous la pluie de novembre
qui coule
douce
sur les feuilles jaunies
sur les pavés de suie
il et seul
si seul
devant la ville grise
aux arbres de béton
dites-moi votre nom murmurera-t-il en vous voyant passer et parlez-moi un peu rien qu’un peu de l’été mais vous passerez près de lui en regardant la pluie qui coule sans fin et le temps continuera sa course
un homme dans la ville
marche tout doucement
sous le vent qui le pousse
il ne s’aperçoit plus
du temps qui se fait long
il marche sans buter
pour ne pas éveiller
la pierre qui sommeille
il vous verra passer et il vous sourira peut-être il vous dira la pluie est froide ce soir n’y a-t-il pas de soleil au-dessus de cette ville mais vous regarderez les réverbères de la ville endormie
et l’homme est toujours seul
parmi
les gens
qui passent
© Francine Hamelin (tiré de Les heures de sable)
Ping : L’homme au parapluie – Dans cet espace entre-deux, entre rêve et réalité, entre mots et couleurs, je partage de doux instants.
Merci, Jama! 😊
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Une remarquable poésie plus que touchante sur la solitude.
La solitude et l’indifférence face aux gens qui la vivent.
Merci Francine…☔
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L’intolérable indifférence…
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j’aime beaucoup cet homme solitaire au milieu de la ville
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Merci! 😊🌹
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