nous avons fermé nos doigts
sur la lumière des herbes
les éphémères sourires ne nous attendaient plus
au dédale des soir
aux adieux des gares
nos chevaux étonnés
arrêtaient leur course ivre
de cristal et de cuivre et de cristaux épars
nous vivions nos enfances vibrantes
nous retenions les heures
au mirage des rivières
je divaguerai aux musiques des soleils
je prendrai le chemin de l’aurore
nul ne m’attendra à minuit dans la ville
et le temps s’enfuira telle une ombre mouvante
sous le feuillage clos de mes paupières
nul ne m’attendra parmi les heures mordorées
je tomberai dans l’harmonie des herbes folles
dans les chants du matin
© Francine Hamelin (tiré de Les heures de sable)