le silence m’habite
fait de mots en allés
et de voix disparues
au long cours de la vie
et des jours comme un fleuve
le silence m’habite
où j’écoute les arbres
et leurs lentes légendes
où me parlent les pierres
ces voix du fond des âges
si nos rêves s’érodent
à l’épreuve du temps
si la Terre s’épuise
sous nos pas impatients
si les arbres se taisent
et s’éteignent les chants
de nous ne restera
que des lambeaux de vent
le temps nous oubliera
et ne saura de nous
que notre inexistence
© Francine Hamelin (tiré de Chants d’un siècle passager)
Cette fin est profondément triste, ce que je peux comprendre et parfois ressentir, mais je ne peux me résoudre me laisser emporter dans rouleaux dangereux de la mélancolie, il y a toujours une branche ou m’accrocher et je la tiens fermement, même trempée jusqu’au fond de l’âme.
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Oui, j’avoue que je suis profondément sceptique face à l’avenir de notre espèce. Mais ça ne m’empêche pas de m’émerveiller, même si notre disparition me semble inéluctable.
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