or il y eut un pays d’eau à chaque fenêtre du jour
et des hymnes au-delà des futaies
dans les ferventes équinoxes
comme une aile en frisson d’ardoise
en soupir d’encens
or il y eut un pays d’ambre
dans un grand feu de braises fabuleuses
plus loin que les miroirs des glaciers errants
j’avais pleuré une rose des vents
sous mes paupières bleues
les arbres s’apprivoisaient au-delà des soleils
c’était un temps de sources
multipliées d’astres
or il y eut un pays de haute mer
comme une cathédrale vive
dans les salines du silence
© Francine Hamelin (tiré de Les heures de sable)