la forêt est pleine de nos cris égarés
et la neige crépite au profond des ravins
la terre est ivre de ruisseaux gelés
le chant de l’horizon
a blessé nos regards
l’infini des fenêtres
a consumé nos paroles
nous avons erré seuls en de trop long détours
aux portes de la nuit nous fracassions les voilures du vent
nous avions trop longtemps évité notre âge dans les blés
en ce temps-là le chêne était frère du fleuve
nous étions las des fuites inutiles
nos regards insoumis s’étoilaient de rêve
les steppes étaient perdues dans la voix de nos sangs
nos mains étaient tremblantes de mâtures brisées
et la neige était sœur du feu
© Francine Hamelin (tiré de Tristesse de pierres)
il est heureux que la beauté de l’âme se partage…c’est très beau…
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Merci, Jean.
😊
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