dans les ports incendiés où je n’habite point
des navires s’ouvrent un chemin de pavots
aux ogives des vagues
laissant derrière eux
les oiseaux enlisés au bitume des débarcadères nocturnes
les gargouilles vermoulues aux murs des forteresses
les galères endormies en leur propre sillage
dans tous les ports que je ne connais pas
© Francine Hamelin (tiré de Intérieur des jours)