je vis du temps qu’il fait lorsqu’on meurt à demi
je vis du temps qu’il fait lorsque plus rien ne bouge
tout chante entre deux aubes et je deviens silence
et je meurs à demi d’arbres et de cordages
la mer entre mes doigts prolonge mes artères
je nais d’oiseaux de neige qui consument mon sang
© Francine Hamelin (tiré de Filigranes)